Peut-être est-il tout d’abord important de distinguer deux sortes de changement :
Il y a les changements souhaités, désirés et il y a les changements subis, imposés. Dans les 2 cas, il reste la peur du futur, de l’inconnu mais il est beaucoup plus facile de s’imaginer heureux dans celui qui est souhaité.
Mais, revenons au début de la vie, juste après la naissance et remarquez comme le changement est quelque chose de naturel chez les enfants. Remarquez comment vous avez appris à marcher, à lire, à devenir de plus en plus indépendant. Et passer de l’état assis à l’état debout et mobile est un changement énorme !!! (Vous rappelez-vous si vous avez eu peur de lâcher la main de votre maman ?)
C’est étonnant de voir également comment la plupart enfants ont cette facilité d’adaptation par rapport aux déménagements, de rencontrer de nouveaux copains, de changer de goût pour la nourriture (un jour ils aiment la soupe et pas le lendemain.), de vivre de différentes façons en fonction de leur milieu de vie (avec les séparations, les enfants vivent chez leur mère ou chez leur père et parfois, c’est vraiment très différent au niveau des règles de vie par ex).
Et puis, à un moment, la plupart des gens deviennent moins flexibles, plus rigides et développent des peurs face au changement.
Peut-être que nous ne sommes pas tous égaux à la naissance et il se peut que certains d’entre nous aient un patrimoine génétique qui les rend plus peureux face au changement…. (Je n’ai pas trouvé d’études scientifiques sur le sujet…. Cela reste une piste éventuelle mais peut-être moins plausible que les autres suppositions)
Peut-être que certains changements ont été douloureux, qu’il y a eu une mauvaise expérience comme par exemple une chute en voulant faire quelque chose de nouveau. Le cerveau se rappelle de chaque évènement de la vie et si à plusieurs reprises, on se fait mal physiquement, on devient plus prudent. (Instinct de survie peut-être ?)
De nombreuses études montrent que nous nous développons en modélisant, en recopiant ce que les autres font et notamment ses parents, ses copains, ses profs et tous ceux qui ont un impact sur nous et certains d’entre eux présentent des peurs face au changement. Ces peurs seraient donc issues de l’expérience des autres en recopiant tout simplement le comportement de personnes référentes de façon inconsciente.
Et il y a bien sûr toutes les suggestions verbales que tout l’entourage donne sans toujours mesurer l’impact des mots utilisés. Ex : « c’est difficile de changer », « c’est compliqué de changer », « j’ai été malheureux de changer. »…
Finalement, c’est certainement l’ensemble de tous les évènements qui remplissent notre vie qui peuvent définir en quoi le changement nous fait peur car les peurs sont issues des histoires, des mots que l’on se dit, des images et des sensations que cela fait naître.
Et quelles sont ces histoires que l’on se raconte pour faire apparaitre ces peurs. Ces histoires, les avons-nous choisies consciemment ou sont-elles apparues sans que l’on sache comment ? Parfois, en ayant simplement conscience des mots que l’on se dit, on peut devenir plus conscient, plus acteur de sa vie et choisir l’histoire que l’on a envie de se raconter ?
Prenons l’exemple de changements qui peuvent faire peur pour savoir s’ils peuvent être perçus différemment.
Tout le monde sait que fumer nuit à la santé, que c’est de l’argent qui part en fumée, qu’il y a 300 produits cancérigènes à l’intérieur, que ça pue… et pourtant, beaucoup de gens continuent à fumer non pas parce qu’ils n’ont pas envie de s’arrêter mais surtout parce qu’ils ont peur. Peur du manque, peur d’être irritable, peur de perdre un plaisir, peur de…
Et là, bien sûr, quand on a dans la tête uniquement ce que l’on va perdre, il n’y ne reste pas beaucoup de place pour tous les avantages à arrêter de fumer.
Et si, à la place de penser au manque, on pensait au souffle retrouvé, de prendre soin de soi, de ce qu’on va faire de tout cet argent supplémentaire, de tout ce temps en plus et surtout de sa liberté retrouvée (ne plus être dépendant de quelque chose d’extérieur, c’est comme casser des chaines, sortir de sa prison), à la fierté ou autre sentiment intéressant que cela procure de prendre cette décision et de tout mettre en œuvre pour sa réussite.
Un congédiement peut être très destructeur surtout s’il n’a pas été voulu mais il existe des solutions pour puiser de la force dans un évènement douloureux et transformer cet évènement pour qu’il devienne une leçon de vie constructive.
Tout d’abord, analyser ses pensées et repérer celles qui font le plus mal. Se demander pourquoi celles-ci amènent vers de fortes émotions, vers quels aspects de nous-même est-ce que cela touche en particulier et puis savoir si tout cela est vrai, c’est à dire si ce que vous croyez est fondé et sur quoi exactement et vérifier si ces croyances peuvent être différentes. (pour choisir celle qui vous plait)
Ex : je suis vraiment malheureuse parce que je croyais que c’était le travail de ma vie.
Ok. Qu’est-ce qui vous fait croire ça ? Et vous êtes malheureuse parce que votre égo souffre ou bien parce que vous vous culpabilisez ou bien ….
Et si, à un moment, vous changiez de façon de penser et que, tout d’un coup, vous vous disiez par exemple, la nature fait bien les choses cela ne devrait pas être le travail de votre vie, il y en a un autre qui m’attend qui m’est beaucoup plus adapté, avec qui la vie sera super (et là, laissez votre imagination jouer son rôle pour définir le travail qui vous conviendrait le plus).
Et c’est intéressant de faire le point de ce qu’avez vécu pour en tirer les leçons pour un avenir meilleur et être plus heureux.
Voici une image qui nous montre bien de façon visuelle que le changement n’est tout simplement qu’un processus et une zone à traverser.